vendredi 21 septembre 2007

Bénédicte



NOM : Bénédicte Briot
PAYS : Equateur
PROJET : Programme de Décentralisation, Gestion Participative et Développement en Environnement, Santé et Tourisme pour l’Illustre Municipalité d’Ibarra (PRODESIMI)LÉGENDE : Trois femmes Kichwas d’Angochagua filant la laine.
(photo de René Sandoval)



Préservation des savoirs et connaissances indigènes...

Dans cette région majoritairement « indigène » (dans le sens de « indigena » en Espagnol, qui n’a aucune connotation péjorative), j’ai été surprise de voir comment certaines communautés de l’Equateur ont réussi à conserver quelques-unes de leurs traditions, tant dans l’organisation de leurs communautés, que dans l’utilisation des plantes médecinales ou dans la façon de s’habiller.

Ces connaissances et traditions se perdent pourtant... Aujourd’hui dans la paroisse d’Angochagua, il n’y a plus que quelques femmes qui savent tisser la laine. La médecine traditionnelle à base de plantes médecinales est remplacée par la médecine occidentale, qui serait capable de guérir tous les maux, alors que la médecinal traditionnelle est vue par beaucoup comme « arriérée ».

Le racisme étant toujours assez présent en Equateur, particulièrement envers les populations « indigènes » et afro-équatoriennes, beaucoup de personnes de ces communautés abandonnent leurs traditions (langue, célébrations, connaissances ancestrales) afin de ne pas paraître « sous-développées » aux yeux de la population mestiza. Une majorité des parents n’ont par exemple pas enseigné la langue kichwa à leurs enfants, afin d’éviter que ceux-ci ne soient confrontés au racisme.

Cet exemple soulève une problématique auxquels les différents acteurs travaillant dans le développement, sont confrontés : « comment aider à mettre en place un processus de développement adapté à chacune des réalités locales, tout en empêchant ce même processus d’en effacer les traditions et richesses culturelles, de trouver une façon durable d’aider à les préserver.

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